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est aussi celle de l’ennui. Non seulement il faut un sujet facilement
identifiable sur lequel pourront s’appuyer les chargés
de la prescription, mais il faut aussi un genre facilement
identifiable (prérequis à toute sollicitation de résidence, de bourse et
toutes ces choses que je ne connais pas, mais aussi tout
bêtement au rangement sur les rayons des librairies et des
bibliothèques). La poésie, par exemple, doit ressembler à de la poésie.
C’est mieux. Quant au roman, qu’il soit clairement un roman,
hein. A la rigueur on veut bien d’autres genres, mais à la condition
qu’ils aient un nom. S’ils n’en ont pas c’est ennuyeux. Comme la
recherche du succès, quoi.
Le genre "sans genre", en littérature, est l'idéal : mais il faut toujours classer, classifier, ordonnancer et... ordonner.
Finalement, c'est l'aspect artisitique, inventif qui permet de dépasser les barrières : le vrai lecteur saura toujours trouver ce qui s'en moque avec allégresse.
A lui de trouver le chemin... fût-il escarpé, dangereux, inconnu, voire sans retour.