dimanche 29 janvier 2012

La recherche du succès littéraire…

… est aussi celle de l’ennui. Non seulement il faut un sujet facilement identifiable sur lequel pourront s’appuyer les chargés de la prescription, mais il faut aussi un genre facilement identifiable (prérequis à toute sollicitation de résidence, de bourse et toutes ces choses que je ne connais pas, mais aussi tout bêtement au rangement sur les rayons des librairies et des bibliothèques). La poésie, par exemple, doit ressembler à de la poésie. C’est mieux. Quant au roman, qu’il soit clairement un roman, hein. A la rigueur on veut bien d’autres genres, mais à la condition qu’ils aient un nom. S’ils n’en ont pas c’est ennuyeux. Comme la recherche du succès, quoi.

Commentaires

La distinction est simple. Le poète revient à la ligne pour laisser un blanc, le romancier quand il a comblé un vide.
Commentaire n°1 posté par David Marsac le 29/01/2012 à 15h50

Réponse de PhA le 29/01/2012 à 17h55
Depuis Louis XIV, on n'a pas réussi à se débarrasser de l'étiquette.
Le genre "sans genre", en littérature, est l'idéal : mais il faut toujours classer, classifier, ordonnancer et... ordonner.
Finalement, c'est l'aspect artisitique, inventif qui permet de dépasser les barrières : le vrai lecteur saura toujours trouver ce qui s'en moque avec allégresse.
A lui de trouver le chemin... fût-il escarpé, dangereux, inconnu, voire sans retour.
Commentaire n°2 posté par Dominique Hasselmann le 29/01/2012 à 18h07
L'étiquette étiquette les oeuvres étiques.
Réponse de PhA le 31/01/2012 à 13h07
Et le formatage s'aggrave !
Commentaire n°3 posté par Dominique Boudou le 30/01/2012 à 12h20
Eh oui. "C'est quel genre, vos bouquins ? ça parle de quoi ?"
Réponse de PhA le 31/01/2012 à 13h15
Mais avec les hublots, n'êtes-vous pas devenu un chargé de prescription à votre tour...
Commentaire n°4 posté par Thaddée le 30/01/2012 à 20h29
Prescripteur d'imprescriptibles, de préférence.
Réponse de PhA le 31/01/2012 à 13h17

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