samedi 2 janvier 2010

résolutions pour 2010

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Si je faisais un blog ? Ce serait bien. Je pourrais faire un billet tous les deux ou trois jours, en m’organisant, je devrais pouvoir trouver le temps ; bien sûr j’ai d’autres vies mais plus on a de vies plus on a de temps, non ? Ça ferait trois billets par semaine, quatre parfois, quand je serais en veine. Il faudrait un nom, alors j’appellerais ça Hublots, parce que la visibilité est mauvaise, parce que la visibilité est mauvaise, oui, Hublots, tiens, voilà, tu le tiens ; ne te pose pas trop de questions. Je n’aurais qu’à coller des hublots sur le module tout prêt d’Overblog et hop, le tour serait joué : c’est ça qui est bien dans l’écriture, un peu comme la course à pieds ; ça coûte pas cher, non merci, je n’ai besoin de rien. Bien sûr j’y parlerais de mes livres, tiens donc, j’y consacrerais un hublot, ou plusieurs, un par titre, à voir. Mais pas que sur les miens parce que je ne suis pas tout seul, quand j’écris ; il y en a d’autres, je le sais parce que je les lis, souvent ; parfois j’ai même l’impression que j’écris quand je les lis, que je suis l’auteur de leurs livres, de tous les livres ; non non, il n’y a pas forcément toujours de quoi se vanter ; c’est pour ça que je suis incapable de dire du mal d’un livre : s’il ne vaut rien je ne suis pas innocent. Parler des livres, c’est sûrement améliorer la visibilité. Et puis il faudrait que je montre autre chose, aussi. Autre chose que ce qu’il y a dans mes livres qui se ressemblent comme des frères qui ne se ressemblent pas. Autre chose ça permettrait de donner de la perspective. Ça aussi améliorerait la visibilité, différemment. Je pourrais, par exemple, montrer ce que je suis seul à voir – parce qu’il y en a, des choses que je suis seul à voir. Ça ferait un hublot ; tiens, regardez donc ce que je suis seul à voir (parce que la solitude, parfois, ça pèse). Et puis je pourrais inventer une machine à aller voir ailleurs, mais alors quelque chose qui fonctionnerait quasi tout seul, sans mon concours ou presque ; il y a sûrement moyen de, il suffit de le trouver, d’ailleurs, tiens, voilà, écoute-les, prends des notes, ça vaut une interview, la voilà, la Vie des hauts plateaux : il suffit qu’on ne sache pas de quoi je parle, fais confiance à l’autre, il a tout ce qu’il faut, ce monde il le fera à ta place ; c’est un cadeau de mendiant que tu lui fais. Et puis, tiens, je pourrais aussi parler de mes hublots, dans mes hublots ; je pourrais ouvrir un hublot rien que pour mes hublots ; en cherchant bien j’aurais bien deux ou trois billets à y mettre. Voilà. Mais un billet tous les deux ou trois jours, ce serait déjà pas mal. Plus, ça ne serait pas raisonnable.

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