TABLE
INTRODUCTION - page 9
ANSELME FILOSELLE - page 15
TOME I
ŒUVRES SCIENTIFIQUES
MON ŒUF - page 27
TOME II
ŒUVRES AUTOBIOGRAPHIQUES
QUEL ROMAN QUE MA VIE - page 33
TOME III
ŒUVRES ROMANESQUES(ÉBAUCHES)
DESTINS DE FEU, roman fleuve en douze volumes - page 37
L’ŒIL ÉTAIT DANS LA BONDE - page 39
VIE SECRÈTE DE MANFRED VON FANFULLA,
GOUROU DES NÉO-ANDROMÉDIENS - page 43
LA GRANDE GUIVRE - page 49
FERNAND ET LÉON, roman du terroir - page 53
LES O’MALLEY, saga irlandaise
Chapitre I : Les couleurs de la passion - page 85
TOME IV
POÉSIES COMPLÈTES
POÈMES ANGLAIS - page 93
POÈMES A LA PRESSION - page 97
POÉSIE LÉGÈRE - page 105
POÈMES A LA PRESSION - page 97
POÉSIE LÉGÈRE - page 105
TOME V
ŒUVRES PORNOGRAPHIQUES
ARIELLE, BENOÎT, TRISTAN ET LES AUTRES - page 109
NOTE - page 115
Telle est la table des matières de l’Œuvre du
propriétaire, publié sous la direction de Pierre-Maurice Jourde-Roughol.
Ça ressemble à une pochade de brillant potache – c’en est une aussi ; mais pas seulement. J’ai du mal à m’empêcher d’y voir,
traitée sur le mode rigolard parce que quand même, un avatar de la tentation de tout écrire – après tout, dans la Littérature à l’estomac
aussi (dont on retrouve par-ci par-là la trace), il y a une ambition
panoramique. (Faut-il préciser que la « tentation de tout écrire », je
la trouve – la trouverais plutôt, au
conditionnel à cause du même « quand même » – d’abord chez… moi ; et
qu’évidemment, comme elle est un peu grosse pour ma paresse, je la
partage volontiers avec qui
veut ?)
J’avais
parlé de Pierre Jourde comme d’un auteur à l’œuvre
disparate (ou plutôt, j’étais heureux de trouver en Pierre Jourde un
auteur à l’œuvre disparate), et je retrouve cette disparate à
l’œuvre à l’intérieur même de cette Œuvre du propriétaire, réduite à l’échelle – vraiment réduite – d’un livre délibérément minuscule pour mieux
contraster avec son prétendu contenu universel, image iconique et ironique de l’œuvre réelle de l’auteur : mon chien ne
dédaignerait pas le manuscrit sur escalope de veau des œuvres du Propriétaire, cet auteur atteint d’un probable crétinisme alpin
– dirait
Josette Savorgnat, l’une des héroïnes de l’appareil de notes très
fourni – fourni en bas de page par ce Pierre-Maurice Jourde-Roughol ;
lequel, comme l’auteur presque homonyme de Pays perdu, pratique à l’occasion le « roman du terroir », si l’on en croit Fernand et Léon (j’aime
beaucoup Fernand et Léon, et même Fernand et Léon) ; et fournit même à son double, avec la Vie secrète
de Manfred Von Fanfulla, gourou des Néo-Andromédiens, l’embryon de ce qui deviendra la Cantatrice avariée.
Bien sûr c’est le versant farceur de l’auteur que l’on retrouve ici : naturellement la dérision naît de l’hiatus entre le désir
d’être total et la conscience de son inanité. N’empêche, l’Œuvre du propriétaire
éclaire probablement l’ensemble de l’œuvre : celle d’un auteur
disparate qui écrit sur la disparition. (D’un coup je retourne aux
quatrièmes de couverture, qu’en général je ne lis pas : « "C’est un pays
perdu" dit-on : pas d’expression plus
juste. » (Pays perdu) ; « Toute magie en avait radicalement disparu. » (L’heure et
l’ombre) ; « La secte qui l’occupe y périclite depuis la disparition de son gourou. » (La cantatrice avariée)…)
L’Œuvre du propriétaire, de Pierre
Jourde, est parue en 2006 chez L’Archange Minotaure.
(Et n'ayez crainte, je reste sagement dans mon jardin.)
(Et pour information, je viens de décerner le grand prix de La Plage Intelligente à Codicille de G. Genette.)
Voilà, je ne vous ennuie plus.
Peu importe. Vous me connaissez, autodidacte de formation, je n'entends rien à la critique mais je viens encore vous remercier. Je lis en ce moment Paradis noirs de ce même Maître. En fait de critique littéraire, mon juge de paix doit trancher cette question : est-ce que ça me tombe des mains, oui ou non? Eh bien non. Puisque je n'ai pas d'autres moyens à ma disposition, je dirai que j'y ai retrouvé la virtuoisité d'un Claude Simon à manier les temps, les souvenirs, ce qui a été ou non, ce qui n'a pas été mais si peu si loin si confus.
Je m'en tiens là, à part ceci : ce petit gars gagnerait beaucoup à être édité à la Pléiade parce que, à part Gallimard, merci pour le parcours du combattant.
(Et je tiens à votre disposition Les œuvres peu complètes pour la modique somme de 120€.)
Mais une chose entraînant l'autre, je veux vous lire. Conseillez-moi, ignorant que je suis.