Billy the Kid n’est pas le vrai nom de Billy the Kid. Il
est en fait le fruit d’une greffe entre The Kid, le surnom qu’on lui donnait enfant, et Billy, son prénom.
Billy n’est pas le vrai prénom de Billy. Billy est en fait le dérivé hypocoristique de Bill.
Bill n’est pas non plus le vrai prénom de Billy mais le diminutif de William.
Billy the Kid était en fait connu sous le nom de William H. Bonney.
Mais William H. Bonney n’est pas le vrai nom de Billy the Kid. William H. Bonney est un des pseudonymes de Billy
the Kid. Un cryptonyme, en fait.
Billy the Kid avait plusieurs pseudonymes dont William H. Bonney, le plus connu, à partir duquel fut créé son
pseudonyme le plus connu Billy the Kid.
Le vrai nom de William H. Bonney dit Billy the Kid était Henry McCarthy.
Mais plus personne ne connaît Henry McCarthy sous son vrai nom d’Henry McCarthy, un patronyme qui, de prime abord,
ne rappelle en rien le nom Billy the Kid, contrairement au pseudonyme William H. Bonney qui peut, éventuellement, nous évoquer Billy.
Pourtant, ce devait être l’enfant répondant au prénom d’Henry que sa mère ou ses amis surnommèrent The
Kid, c’est-à-dire Le Gosse mais également Le Chevreau.
Il existe, en anglais, un dérivé hypocoristique de Kid, Kiddy. Toutefois, le pseudonyme de
Billy the kiddy n’a pas été choisi comme sobriquet principal.
The Kid n’était pas le seul surnom donné à Henry. Il était également connu comme El Cabrito,
c’est-à-dire la chèvre, en anglais the Kid.
Ce ne devait pas être un surnom donné par son père. La seule chose que celui-ci semble lui avoir léguée reste son
nom qu’il tenait lui-même de son père. Son patronyme était donc McCarthy.
Henry a décidé de se faire un nom, mais sous un autre nom. N’ayant presque pas connu son père, il n’a pas fait
carrière dans le crime sous son patronyme.
Ainsi, il n’a pas, par ses crimes, déshonoré le nom des McCarthy. Toutefois, le nom des Bonney fut couvert
d’opprobre sans qu’aucun Bonney d’Amérique n’ait commis de crime notoire.
Premières pages de Pas billy the kid, de Julien d’Abrigeon, Al Dante, 2005.
Ou pour être fidèle aux titres :
Pas Billy the kid
Alias Le roman avorté de Lew Wallace
Alias L’arme à gauche
Le genre du texte comme son titre comme le nom de son héros / son
sujet / son objet bref s’échappe se fait remplacer par un autre qui
s’échappe aussitôt et bien sûr ceux qui ont suivi ce blog
comprennent pourquoi dès ses premières pages je ne pouvais qu’être
sensible à ce projet.
J’ai hésité pour l’extrait à citer, ce n’est pas mon fort les choix
d’extrait ; j’aurais pu prendre aussi les pages 40-41 où l’auteur se
rend compte que son livre lui-même lui échappe, ce
n’est pas une coquetterie : un autre l’a écrit avant lui, coup dur,
et comment il arrive à continuer quand même ; mais bon, ce début aussi
parle de moi.
J’ai vu que Julien d’Abrigeon venait de faire paraître un nouveau livre, le Zaroff, dans la collection LaureLi, et ça me fait trois bonnes raisons (d’Abrigeon, Zaroff, LaureLi
pour ceux qui ont des difficultés en arithmétique) d’avoir envie de le
lire, ce que je ferai sûrement avec au moins quelques mois de retard,
comme tout ce que je fais (Pas billy, j’ai dû le lire un an après sa parution) ; alors autant en parler avant de le lire (bien content de retrouver Pas billy dans mon
bazar pour m’y aider) – mais attention toutefois à ne pas en faire une habitude. Claro, lui, encore
une fois, l’a lu.
Je ne suis pas d'accord : Bonney and Clyde ont laissé quelques cadavres derrière eux... (Et je reprendrais bien un verre de dérivé hypocoristique avec un glaçon!) Philippe, ce billet est démoniaque mais tellement savoureux! Merci!
Albin Bis, double d'Albin journalier, qui n'est pas journalier, dont le nom n'est pas Bis, le prénom pas vraiment Albin...