Comme disait Roger
Gicquel, la France a peur. Rendez-vous compte : Jean-Luc
Mélenchon, si l'on en croit les sondages, aurait une chance
d'arriver au second tour. Panique à bord. Cela fait des mois qu'on
nous annonce Marine Le Pen au second tour sans que ça émeuve plus
que ça, on s'était fait une raison ; mais avec Mélenchon,
non, ça n'est plus possible. Que signifie cette peur ? Ou
plutôt, que présuppose-t-elle ? Que Le Pen sera au second tour
(est-ce si inévitable, d'ailleurs ?), et que dans ce cas une
part importante des électeurs se retrouvera sans choix possible.
Personnellement il y a là quelque chose qui choque ma raison. Pour
beaucoup d'électeurs, avoir Le Pen au second tour, ça signifie déjà
devoir voter contre elle. C'est déjà en soi un non-choix. Un
non-choix intolérable en démocratie. Et c'est le système même, ce
type d'élections avec à la clé son régime de monarchie
présidentielle, c'est cela la cause même du non-choix. Chaque parti
tente de gagner par défaut contre Le Pen, laquelle dans tout ça
n'est qu'un repoussoir. Que peut-on espérer d'un parti qui prend le
pouvoir par défaut ? On a vu le résultat. Ce qu'il faut
réformer, c'est la Ve République.
Oui il faut une VIe République.
RépondreSupprimerOui il faut une VIe République.
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