lundi 19 août 2013

Le livre est le lieu de la ressemblance.

Dans le miroir nous ne connaissons pas.
C’est le miroir qui est dans le grain.
Mieux vaut être sauvage qu’aveugle.
S’il n’y a pas de buée sur le miroir, c’est la mort.
La mort est invisiblement visible dans le miroir.
 
Le livre est le lieu de la ressemblance.
Même si le livre ne ressemble pas au livre, il est la ressemblance.
Nous ressemblons à ce que nous lisons dans le livre. Même si ce que nous lisons est exécrable. Notre visage alors se tord & marque sa répugnance. Nous effaçons le livre de notre visage, nous nous écartons de la ressemblance.
 
Claude Chambard, Carnet des morts, éditions Le Bleu du Ciel, 2011, p. 37-38.
 
Et deux beaux articles d’Eric Bonnargent et Anne-Françoise Kavauvea.
https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQs2uHpyIIUBcnP9iQomzdMi8Tk4gT28RW0BFGbZCP3FRDfIsIqPhgUgGpWUTSxzELWfHZqTeVipuw0QRRvKIsgh37-_GsSQRbhKY7eLoV14a0XaEJULjQ7fDPWsww1xslhVnE1KlZ7QI/s1600/Chambard.jpg 
(Et pour la couverture, bien sûr, François Matton.)


Commentaires

Nous ressemblons nécessairement à nos lectures par la part ( aussi infine soit-elle ) du vécu de chacun dans n'importe quelle oeuvre. ( un peu confus mais je me comprends ) 
Commentaire n°1 posté par Thyone le 19/08/2013 à 20h46
Le lecteur est l'auteur de sa lecture.
Réponse de PhA le 20/08/2013 à 11h02

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