Si je vous dis pourquoi j’ai tellement aimé Bruit dedans, le nouveau livre d’Anna Dubosc, et le premier que je lis d’elle, est-ce que ça vous dira pourquoi vous, vous l’aimerez ?
Il paraît chez Quidam cet automne en plein confinement après avoir dû paraître au printemps dernier en plein confinement, à quoi ça confine cette déveine je vous en laisse juge, mais ce n’est pas ça qui me rend ce livre si cher. Peut-être une coïncidence de sujet avec mes Singes rouges y est pour quelque chose, il y a une mère aussi dans Bruit dedans et c’est celle d’Anna, puisque c’est Anna qu’on appelle celle dit « je » dans Bruit dedans ; il y en a même deux en fait car Anna en a deux, et l’on tient à elle comme elles tiennent à la vie, d’un fil fragile et précieux. Mais ce n’est pas vraiment le sujet de Bruit dedans, ou ce n’est qu’une partie du sujet, ou ce n’est que le début du sujet car le sujet, c’est la vie même – mais la vie en livre. Car Anna ne cesse de prendre des notes, des notes partout, tout le temps, et écrit sa vie en livre, en live, en direct. On assiste au livre même en train de s’écrire, mais avec plein de gens dedans, dont certains savent bien qu’ils sont dans un livre tout en étant dans la vie, ça n’est pas forcément simple, mais c’est tellement beau.
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