Taqawan d'Eric Plamondon pour sa part possède plutôt un sujet de type
« noyau » (pour qui se sentirait égaré par cette
métaphore botanique, cliquez donc ici), qui présente qui plus est
l'avantage de l'Histoire et de la géographie, et d'une Histoire et
d'une géographie plutôt méconnue dans notre vieille France –
celle du peuple Mi'gmaq aux confins du Québec et du
Nouveau-Brunswick. Méconnue en France mais peut-être au Québec
même, car dans cette histoire de violence faite à un peuple, la
plus grande est sans doute l'effacement de la mémoire collective.
Faire
semblant de parler de Taqawan consisterait donc à vous dire
de quoi ça parle et cette fois vraiment ce serait facile, mais après
mon billet de la dernière fois ce serait malvenu de ma part. Alors
je préfère évoquer cette construction quasi musicale où
l'intrigue principale (paritaire avec ses quatre héros : deux
Amérindiens / deux Blancs ; deux femmes / deux hommes) tient
lieu de motif principal auquel vient donner son relief des fragments
alternés tantôt empruntés à la presse, tantôt à l'Histoire où
légendes du peuple Mi'gmaq, voire à la cuisine – car pour
l'anecdote j'ai été impromptu invité à lire en librairie la
recette de la soupe aux huîtres, l'auteur lui-même n'avait pas trop
l'air désireux d'y goûter, alors que moi, eh bien, pourquoi pas ?
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