Printemps
1907. Un gamin se sauve avec son chien dans la forêt, on ne sait pas
pourquoi sauf qu'il n'est pas question pour lui de revenir. Il est
recueilli par un homme, un homme étrange si on le regarde avec les
yeux de la société, avant de repartir pour suivre la Caravane à
Pépère. Sur cette ligne simple comme comme une ligne de fuite
Thomas Vinau écrit avec la voix. Et c'est une voix collective, la
voix de tous les laissés-pour-compte, qui résonne aujourd'hui avec
celle des Roms et de ceux qu'on dit migrants. Je pourrais vous
recopier un passage pour vous montrer le travail sur la voix mais ce
ne serait qu'un passage, alors non. Je remarque en passant qu'il y a
un peu deux livres successifs, dans ce livre. L'histoire singulière
d'un garçon qui retourne à l'état de nature, et puis celle
plurielle de la caravane à pépère où le garçon devient témoin
d'une aventure collective. Ce n'est pas un défaut, non, pas du tout.
D'ailleurs dans celui qui jusqu'à présent était resté mon Vinau
préféré, Nos cheveux blanchiront avec nos yeux, c'était le
cas aussi, deux livres : un en mouvement un autre arrêté. Avec
le camp des autres, paru chez Alma au printemps 2017, je crois
que j'ai un nouveau Vinau préféré.
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