Un jour, j'avais seize ou
dix-sept ans, j'ai écrit un tout petit poème. A cette époque,
j'écrivais tous les jours. Je m'asseyais à mon bureau – ou
peut-être plutôt que je m'allongeais sur le lit, en fait –, et
j'écrivais. Je partais pour longtemps. Et cette fois-là, j'ai écrit
une dizaine de mots, et c'était fini. J'ai essayé de continuer le
poème, de le rallonger ; mais non, il n'y avait plus rien à
dire. Il n'y avait pas d'au-delà. Je ne savais pas que ça
pouvait être si court. Il m'a fallu l'admettre.
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