J'ai lu Un souffle
sauvage, de Jérôme Lafargue. Ce n'est pas un roman – car
Jérôme Lafargue, pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore, est
un formidable romancier – c'est un récit autobiographique, plus
autobiographique que narratif, d'ailleurs. Il est aussi court que
l'auteur est secret. Et quand je l'ai refermé, je me suis rendu
compte que je l'avais déjà lu. Je l'avais déjà lu entre les
lignes de ses romans. Je l'avais déjà lue entre les lignes de ses
romans, cette figure du père enracinée parmi les pins des Landes.
Mais là, en lisant les lignes écrites entre les lignes, c'était
bon de les avoir pour de vrai sous les yeux, les lignes entre les lignes,
et ça m'a fait comme une tape discrète sur l'épaule. Et en effet
je lisais assis sur un banc, sous un vieux catalpa, qui venait de
laisser choir une gousse sèche sur mon épaule pour me faire signe.
Et je me suis dit : on n'est jamais seul.
Cette photo, c'est le
tronc du vieux catalpa. Je l'ai prise avant de m'asseoir sur le banc.
Quant à Un souffle sauvage, il vient de paraître aux
éditions du Sonneur.
Très belle chronique. On lira Un souffle sauvage.
RépondreSupprimerMerci Philippe.
Merci Michèle !
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