je touche le chômage il
est doux souple, un peu poilu
d'autres l'ont glabre et
rugueux
je prépare mon corps
pour la phrase dite
chômage et je hurle
chômage
plus fort personne n'entend je promets de hurler de mieux en mieux je
ne suis pas en mesure de promettre mais personne n'entend je promets
à l'espace je suis un chômeur monstrueux je crache sur le travail
mon
cœur est un piano fermé à clef dit la jeune fille quelle musique
entendre alors quel air aimer ?
le
désir était là quelqu'un l'a détourné
les
techniques ont caché les outils j'ai appris à m'en servir mais pas
pourquoi je m'en servais
Antoine Mouton,
Chômage monstre, éditions La Contre-allée, 2017, p.
64-LXV.
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