vendredi 28 novembre 2014

Mon jeune grand-père (60)



C’est donc sa deuxième carte, en tant que prisonnier. Très courte aussi : elle n’a qu’une chose à dire. Les mots eux-mêmes ne sont pas vraiment utiles, l’écriture suffirait. A dire : « Je suis vivant. » Elle est aussi écrite à l’horizontale, une mention imprimée en caractères gothiques y invite :

Geschrieben den………………………….191

Edmond a complété par 22 Mai et a rajouté un 6 après 191.

Mes chers Parents

Deux mots pour vous tranquiliser (La faute est récurrente, et il n’y a que sur ce mot qu’il y en a une. La tranquillité est une faute.) et vous dire que je suis prisonnier et toujours en excellente santé. Je vous embrasse tous bien forts.

Votre fils qui vous aime de tout son cœur

EAnnocque

Bien sûr, il n’a pas encore l’assurance que sa carte de la veille parvienne à ses parents. Deux précautions valent mieux qu’une. Deux précautions. En haut à gauche un tampon à l’encre rouge indique :

Ne pas répondre à Wahn.

Attendre des indications

ultérieures.

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