Faut-il
que je recopie celle-ci aussi ? Elle n’est pas de la main d’Edmond. Mais
elle est avec, dans le même paquet ; elle a délibérément été conservée
avec ses cartes. Ce n’est pas une carte d’Edmond, ce n’est pas la voix
d’Edmond. C’est le silence d’Edmond dont mes arrière-grands-parents ont tenu à
conserver le souvenir.
Elle
n’est pas manuscrite, bien sûr. Sauf la date : 30 - 5. (1916 n’est pas précisé) et en dessous :
le Sous-Lieutenant Annocque Edmond,
sur les lignes prévues pour l’identité du disparu.
Genève, date du timbre
postal.
Nous avons
l’honneur de vous accuser réception de votre lettre 30 - 5 concernant le Sous-Lieutenant
Annocque Edmond
Nous vous
communiquerons les renseignements demandés aussitôt que nous les aurons reçus.
Jusque-là notre silence signifie que nous ne savons encore rien, mais notre
enquête continue néanmoins.
Chaque fois
que l’on renouvelle une demande relative à un disparu, il est indispensable de
rappeler ses nom, prénoms grade, unité (corps, régiment, bataillon etc.),
l’inscription figurant sur sa médaille, la date et le lieu de sa naissance.
Nous
recommandons très spécialement :
1° De rédiger
les demandes clairement et brièvement, d’écrire très lisiblement,
surtout les noms et les chiffres.
2° De ne
traiter qu’un cas dans chaque lettre.
3° D’indiquer
très lisiblement l’adresse complète du demandeur.
Avec
considération distinguée.
Agence
Internationale des Prisonniers de Guerre
A
gauche de la carte, écrit verticalement dans un corps plus petit mais souligné
on peut lire :
Les services
de notre Agence sont entièrement gratuits. – Les dons sont reçus avec
reconnaissance.
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