Ça y est ! Depuis hier enfin Liquide devient matière entre mes doigts. Voici qu’il s’arme
d’un dos, voici que sa tranche s’entrouvre.
Il y a aussi, bien sûr, une 4e de couverture sur laquelle on lira – ou pas, car l’essentiel est intérieur –, encadrant un échantillon de la chose, deux manières de modes d’emploi : la première concerne le texte, la seconde son auteur.
Il y a aussi, bien sûr, une 4e de couverture sur laquelle on lira – ou pas, car l’essentiel est intérieur –, encadrant un échantillon de la chose, deux manières de modes d’emploi : la première concerne le texte, la seconde son auteur.
Liquide est celui qui ne s’est jamais vu rien faire d’autre que de bien remplir comme des récipients les rôles successifs imposés par la vie. Jusqu’à ce qu’enfin celle-ci déborde, dans le flux d’un récit sans personne, puis s’asséchant laisse apparaître le secret toujours tu, toujours su.
« Elle ne venait plus sous la douche.
Ce temps pendant lequel il fallait l’attendre, patiemment, impatiemment ; au bout duquel elle finissait par
arriver, assouvissement aigu du désir irrité jusqu’à la peine sous le fouet continu de la douche ;
ce temps forcément avait crû, de semaine en semaine, dans la nécessité de l’énervante incertitude ainsi
maintenue ;
toujours un peu plus long, un peu plus long, jusqu’à confondre la douche avec une interminable et rêveuse saison des
pluies, et l’oublier, l’oublier peut-être elle aussi, le glissant désir rincé disparu par le rond obscur de l’évacuation. »
Pas
bien sûr d’être un, dubitatif quant à la mention « Du même auteur » qui
commence à accompagner ses livres,
Philippe Annocque répond cependant quand on l’appelle par son nom,
par souci de commodité. D’origines variées, animé de passions
hétéroclites ; il écrit des livres qui lui ressemblent sans
pour autant se ressembler : disparates et convergents, nés de la
question de l’identité.
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