dimanche 7 mars 2021

Finir les restes

Ce n’est pas facile de parler de Finir les restes – sauf déjà à dire que c’est le nouveau livre de Frédéric Fiolof dont j’avais beaucoup aimé La Magie dans les villes, rappelez-vous. Ce n’est pas facile parce qu’il touche à ce qui nous touche tous un jour où l’autre, et dont il est si difficile de parler, d’ailleurs je répugne un peu à en dire le sujet – disons juste que c’est sensiblement le même que celui du beau livre d’Anne Pauly, Avant que j’oublie, dont déjà je n’avais dit que trois mots ici, et pour les mêmes raisons. Moins narratif, le livre de Fiolof se concentre sur l’état – appelons-le par son nom : colère – dans lequel ne se reconnaît pas celui qui s’appelle tantôt « l’homme très en colère », tantôt « l’orphelin », puisque c’est bien de ça qu’il s’agit. Très en colère, le voici prêt à en découdre avec Denis Morelle, son ennemi d’enfance, le seul qu’il parvient à se trouver car d’ennemis on sent bien que cet homme-là n’en saurait avoir. Mais Denis Morelle bien sûr a depuis des lustres disparu des radars, et voici notre homme avec sa colère dans le cœur et dans les mains l’urne funéraire à qui il doit trop tôt faire traverser la France.

Finir les restes vient de paraître tout récemment chez Quidam éditeur.



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