Sorti du dehors le trou salué en pleine lumière
Esquisse de princesse prise de malaise reçoit le trou en secret
Ce détail de la solitude inséré entre les pages
Un morceau d’intériorité le transforme en silencieux automatique
En ce qui concerne le tableau de cette femme il manque encore des éléments du visage
Un nuage noir coupe une partie de ce portrait dont le modèle est un miroir de trop
p. 60 « Ciseaux & ciel nocturne »
Aujourd’hui je suis contente d’être moi
Buvant une tasse de thé vert
Lisant des poèmes coréens bien traduits
Contrariée par d’autres choses réduites en cendres
La contrariété fait partie du réel m’avait-on dit
J’ai vu pire que la contrariété
Les os d’un revenant dans un bol de nouilles
Le trou noir qui traîne sur le sol
M’envahit comme une tristesse passagère
La fête des arbres est déjà devenue un défilé de mode
« You are so great ! » au milieu de la forêt la mondanité prend le pas sur la pulsation
La mariée finale en robe de dentelle
Est une nonne qui entre en scène et cache le trou avec sa traîne
p. 95 « La maison des phrases liquides »
Ce sont deux extraits de Cassandre à bout portant, de Sandra Moussempès, qui vient de sortir dans la collection Poésie des éditions Flammarion.
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