« Evidemment, c’est une question de verre à moitié vide ou
plein, on n’en a jamais fini avec cette vaisselle : le
calendrier aussi bien est une maternité à ciel ouvert, une infinie
couveuse, trois cents pipettes pleines de gamètes, une ode à la
sève.
Prenez
le 7 novembre : certes, décanillent Steve McQueen (son cœur
s’arrête dans son sommeil, en 1980, au Mexique), Lawrence Durrell
(même chose dans le Gard, dix ans plus tard) et Leonard Cohen, mais
regardez un peu qui rapplique, que des cadors : un mystique
maniériste, Zurbaran, un navigateur intrépide, James Cook, un
magicien ès lettres Villiers de l’Isle-Adam, la radieuse Marie
Curie, cette tête de pioche de Léon Trotski, l’absurde Albert
Camus, n’en jetez plus, tout ce qu’il faut pour faire un monde »,
nous apprend Didier da Silva ; or à ce monde il manquait encore
un livre, que Quidam a résolu de faire paraître précisément le 7
novembre, mais 2019, l’année compte pour du beurre, écrit par ce
même Didier da Silva, « dans la nuit du 4 au 15 »
répondra-t-il à la récurrente question « quand
écrivez-vous ? », livre dont, sans aucun calcul, j’achève
à l’instant la lecture, en ce même 7 novembre 2019 encore,
ajoutant à cette date ma propre aventure de lecteur. Vous avez saisi
l’idée : depuis l’Ironie du sort (paru chez l’Arbre
vengeur en 2014), Didier da Silva attrape l’infini par un pan de sa
chemise, et tire dessus, pour voir.
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