Celle de la perruche à
collier (je crois que c'est elle) dans les grandes villes européennes
notamment m'intéresse. Je l'ai repérée à Londres, à Bruxelles, à
Barcelone évidemment (elle est y est déjà légion), à Paris, à
Cannes, à Rome.
La définition d’une
espèce exotique envahissante donnée par le Ministère de
l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer est la suivante :
« Une espèce
exotique envahissante est une espèce (animale ou végétale)
exotique (allochtone, non indigène) dont l’introduction par
l’homme (volontaire ou fortuite) sur un territoire menace les
écosystèmes, les habitats ou les espèces indigènes avec des
conséquences écologiques, économiques et sanitaires négatives. Le
danger de ce type d’espèce est qu’elle accapare une part trop
importante des ressources dont les espèces indigènes ont besoin
pour survivre, ou qu’elle se nourrisse directement des espèces
indigènes. Les espèces exotiques envahissantes sont aujourd’hui
considérées comme l’une des plus grande menace pour la
biodiversité. »
La France s’est d’ailleurs engagée,
à l’occasion du Grenelle de l’Environnement, à lutter contre
ces espèces.
« Wasmannia
auropunctata, la petite fourmi folle qui a envahi la
Nouvelle-Calédonie et Tahiti ;
Le champignon
Phytophthora infestans sur la culture de pomme de terre en
Irlande provoquant la Grande Famine en 1845 ;
Le phylloxéra Viteus
vitifoliae sur les vignes européennes à la fin du xixe siècle ;
La méduse Mnemiopsis
leidyi en mer Noire ayant considérablement affaibli les
ressources halieutiques ;
La moule zébrée qui
peut boucher des canalisations, gêner la navigation et diminuer la
biodiversité ;
L'étoile de mer
dévoreuse de corail (Acanthaster planci) est sujette à des
« explosions de populations » qui ruinent les écosystèmes
coralliens, parmi les plus riches et les plus fragiles au monde ;
La guêpe commune Vespula
vulgaris en Australie, en Nouvelle-Zélande et à Hawai ;
Le frelon asiatique Vespa
velutina en France notamment, prédateur d'abeilles et d'autres
insectes pollinisateurs ;
L'introduction du Rat
noir Rattus rattus et du Rat gris Rattus norvegicus en
Europe au Moyen Âge ;
La jacinthe d'eau,
diminuant la vie aquatique, faute de lumière, dans les rivières ou
les lacs. »
Je constate avec une
satisfaction intellectuelle non dénuée d'une certaine affliction
que l'on n'y a pas oublié le plus fameux d'entre eux :
« Homo sapiens
peut être considéré comme une espèce envahissante du fait d'une
démographie incontrôlée, d'impacts significatifs et néfastes sur
l'environnement global (flore, faune, climats…) »
Je me souviens que j'ai
eu ma plus mauvaise note au bac à l'épreuve écrite de français.
Je l'ai attribuée, à l'époque, à une comparaison que je faisais
entre l'homme et le lemming, lequel, lorsque sa démographie explose,
se lance dans une longue migration qui décime la plus grande part de
sa population, ce qui à mes yeux était un peu l'équivalent de la
guerre pour l'homme, considérant la guerre comme un comportement
naturel dont le rôle est de maintenir la population humaine dans des
limites raisonnables. Je me rends compte aujourd'hui que ma mauvaise
note était méritée. Évidemment la guerre est un comportement
naturel, comme toutes les activités de l'homme qui fait partie de la
nature, mais il est clair qu'elle ne sert pas à limiter la
démographie puisque, depuis ma mauvaise note au bac français, la
population humaine, déjà considérable, a doublé.
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