mercredi 26 septembre 2018

Invasion


Celle de la perruche à collier (je crois que c'est elle) dans les grandes villes européennes notamment m'intéresse. Je l'ai repérée à Londres, à Bruxelles, à Barcelone évidemment (elle est y est déjà légion), à Paris, à Cannes, à Rome.
La définition d’une espèce exotique envahissante donnée par le Ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer est la suivante :
« Une espèce exotique envahissante est une espèce (animale ou végétale) exotique (allochtone, non indigène) dont l’introduction par l’homme (volontaire ou fortuite) sur un territoire menace les écosystèmes, les habitats ou les espèces indigènes avec des conséquences écologiques, économiques et sanitaires négatives. Le danger de ce type d’espèce est qu’elle accapare une part trop importante des ressources dont les espèces indigènes ont besoin pour survivre, ou qu’elle se nourrisse directement des espèces indigènes. Les espèces exotiques envahissantes sont aujourd’hui considérées comme l’une des plus grande menace pour la biodiversité. »
La France s’est d’ailleurs engagée, à l’occasion du Grenelle de l’Environnement, à lutter contre ces espèces.

Exemples de taxons invasifs (je recopie Wikipédia) :

« Wasmannia auropunctata, la petite fourmi folle qui a envahi la Nouvelle-Calédonie et Tahiti ;
Le champignon Phytophthora infestans sur la culture de pomme de terre en Irlande provoquant la Grande Famine en 1845 ;
Le phylloxéra Viteus vitifoliae sur les vignes européennes à la fin du xixe siècle ;
La méduse Mnemiopsis leidyi en mer Noire ayant considérablement affaibli les ressources halieutiques ;
La moule zébrée qui peut boucher des canalisations, gêner la navigation et diminuer la biodiversité ;
L'étoile de mer dévoreuse de corail (Acanthaster planci) est sujette à des « explosions de populations » qui ruinent les écosystèmes coralliens, parmi les plus riches et les plus fragiles au monde ;
La guêpe commune Vespula vulgaris en Australie, en Nouvelle-Zélande et à Hawai ;
Le frelon asiatique Vespa velutina en France notamment, prédateur d'abeilles et d'autres insectes pollinisateurs ;
L'introduction du Rat noir Rattus rattus et du Rat gris Rattus norvegicus en Europe au Moyen Âge ;
La jacinthe d'eau, diminuant la vie aquatique, faute de lumière, dans les rivières ou les lacs. »

Je constate avec une satisfaction intellectuelle non dénuée d'une certaine affliction que l'on n'y a pas oublié le plus fameux d'entre eux :
« Homo sapiens peut être considéré comme une espèce envahissante du fait d'une démographie incontrôlée, d'impacts significatifs et néfastes sur l'environnement global (flore, faune, climats…) »

Je me souviens que j'ai eu ma plus mauvaise note au bac à l'épreuve écrite de français. Je l'ai attribuée, à l'époque, à une comparaison que je faisais entre l'homme et le lemming, lequel, lorsque sa démographie explose, se lance dans une longue migration qui décime la plus grande part de sa population, ce qui à mes yeux était un peu l'équivalent de la guerre pour l'homme, considérant la guerre comme un comportement naturel dont le rôle est de maintenir la population humaine dans des limites raisonnables. Je me rends compte aujourd'hui que ma mauvaise note était méritée. Évidemment la guerre est un comportement naturel, comme toutes les activités de l'homme qui fait partie de la nature, mais il est clair qu'elle ne sert pas à limiter la démographie puisque, depuis ma mauvaise note au bac français, la population humaine, déjà considérable, a doublé.

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