Berlin
on/off de Julien
Syrac est trois fois le
monologue intérieur d'un jeune aspirant artiste – trois car il y a
trois parties, trois nouvelles si vous voulez, intitulées chacune
par leur incipit (« En attendant la poétesse israélienne »,
« Debout sur le podium », « Le marteau à la
main » ; tiens, ça aurait pu en faire un autre,
d'incipit, en les collant bout à bout) ; trois fois le
monologue intérieur d'un jeune aspirant artiste disais-je qui n'est
pas forcément le même, ou peut-être que si peu importe, lequel
vasouille dans les milieux underground et berlinois de l'art,
poétique ou plastique même combat, à faire l'accompagnateur de
poètes, le modèle nu (qui n'avait pas prévu de le faire devant sa
colocataire) ou l'apprenti sculpteur (dont l'un des buts et non le
moindre est de sortir vivant de cette aventure). Ecrit dans une
langue toute bouclée (vous n'êtes pas sûr de comprendre ce que je
veux dire ; c'est exprès, pour que vous alliez vérifier par
vous-même), sans paragraphes mais bien en bouche (tentez donc la
lecture à haute voix, c'est quasi fait pour) ; très caustique
et même un peu méchant mais plus tendre en final qu'il n'y paraît
de prime abord ; Berlin
on/off est aussi le
livre le plus drôle que j'ai lu ces derniers mois, ce qui n'est pas
la moindre des qualités.
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