Le cœur du problème
est un cadavre. Il n'est pas dans le placard mais bien en évidence
dans le séjour, sous la balustrade effondrée. La compagne est dans
son bain et peu diserte à propos de l'encombrant visiteur à propos
duquel elle charge Simon, le narrateur et protagoniste, de faire
comme bon lui semblera, parce qu'elle, elle s'en va.
Voilà, c'est le point de
départ du dernier roman de Christian Oster, que j'ai bien aimé je
dois dire. On est dans la tête du gars qui ne fait pas ce qu'il
faut, et qui se demande ce qu'il y a dans celles des autres,
notamment celle du gendarme qui l'a pris en amitié, ou peut-être
pas, ou peut-être que si quand même, ou peut-être que si et qu'en
même temps, ou peut-être, quoi.
Vivre
avec une chose qu'on ne peut pas dire et qu'on voudrait bien dire, et
avec un gendarme à côté ; c'est peut-être la vie aussi.
C'est étrange je m'y retrouve la dedans... sauf qu'il n'y a pas de cadavre dans mon séjour (enfin je ne crois pas), ma compagne ne va pas partir (enfin je ne crois pas), je ne connais pas de gendarme (ça, j'en suis sûr)... "Vivre avec une chose qu'on ne peut pas dire et qu'on voudrait bien dire ( ) c'est peut-être la vie aussi." Voilà ! C'est là que je me retrouve. C'est ça qui me touche : ce que vous écrivez sur ce que C. Oster a écrit. J'attendrai donc votre prochain livre ;)
RépondreSupprimerSouvent je me dis que lire, c'est écrire encore.
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