Masao est mort. Il s’est donné la mort, et même si c’est sa conscience que l’on suit, les jours qui suivent eux aussi la mort qu’il s’est donnée, on ne saura pas, non, on ne saura pas pourquoi.
C’est le plus simple des sujets qu’aborde le roman, mais oui c’est un roman, de Didier da Silva ; il vient de paraître aux éditions Marest. Il se passe au Japon, il y a quelques années déjà, mais pas tant que ça, c’était hier – c’était bien après Hoffmann à Tokyo. Masao n’est plus vraiment Masao mais on le suit, détaché de lui-même et de ce qui l’empêchait d’on ne sait pas quoi ; on le suit qui accompagne le chagrin de ses proches, son ancienne fiancée, son meilleur ami, ses parents, sa petite sœur, son oncle. Ils sont ensemble souvent mais ils sont seuls, on est toujours tout seul.
C’est un très beau roman. Je manque un peu de détachement pour trouver les moyens de le dire. Il est drôle, souvent, malgré le sujet, et c’est magnifique. On pleure quand même. Le discours de l’oncle Haruto, lors de la crémation, on le lira sans le lire, est simplement merveilleux. On a envie de le serrer fort.
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