Qu’un
bouton s’arrache de ma veste, j’aurais peine à le ramasser. Pire
encore si c’est de ma chemise. (Et pourtant rien de plus
désagréable qu’un vêtement auquel manque un bouton !)
Pour
peu qu’il ne m’appartienne pas et que je ne sois pas seul au
moment de sa découverte, je souhaite à toute force qu’un autre le
ramasse. Sinon, le plus souvent, je fais celui qui n’a rien vu.
Ainsi
en est-il aussi des tout petits jouets d’enfants (d’autant plus
s’ils portent des traces d’usure), pièces de jeux, fèves de
galette des rois.
Mais
les boutons, je suis bien contraint d’y toucher au moins quand,
bien cousus, ils remplissent leur office. (Cela dit, le cas se fait
plus rare. Les gens qui me connaissent me voient rarement en veste,
encore moins en chemise. Je préfère – quoique non sans réserve,
à cause de la languette à tirer – les fermetures éclair. Rien de
tel en final que les t-shirts, les sweat-shirts.)
Comment
donc se fait-il que, contraint chaque matin de manipuler les
inévitables boutons qui me restent (au moins celui de ma braguette),
rien ne vient m’empêcher ? Que se passe-t-il qui me vaut
cette apparente libération ?
(A suivre)
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