lundi 27 mai 2019

Petites nausées (1)


Qu’un bouton s’arrache de ma veste, j’aurais peine à le ramasser. Pire encore si c’est de ma chemise. (Et pourtant rien de plus désagréable qu’un vêtement auquel manque un bouton !)
Pour peu qu’il ne m’appartienne pas et que je ne sois pas seul au moment de sa découverte, je souhaite à toute force qu’un autre le ramasse. Sinon, le plus souvent, je fais celui qui n’a rien vu.
Ainsi en est-il aussi des tout petits jouets d’enfants (d’autant plus s’ils portent des traces d’usure), pièces de jeux, fèves de galette des rois.
Mais les boutons, je suis bien contraint d’y toucher au moins quand, bien cousus, ils remplissent leur office. (Cela dit, le cas se fait plus rare. Les gens qui me connaissent me voient rarement en veste, encore moins en chemise. Je préfère – quoique non sans réserve, à cause de la languette à tirer – les fermetures éclair. Rien de tel en final que les t-shirts, les sweat-shirts.)
Comment donc se fait-il que, contraint chaque matin de manipuler les inévitables boutons qui me restent (au moins celui de ma braguette), rien ne vient m’empêcher ? Que se passe-t-il qui me vaut cette apparente libération ?


(A suivre)

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