« Nous sommes des
fictions créées par notre ego. T'es-tu déjà demandé pourquoi
nous mourons alors que les personnages de romans ne meurent jamais
vraiment ? »
̶E̶n̶r̶i̶q̶u̶e̶
̶V̶i̶l̶l̶a̶-̶M̶a̶t̶a̶s̶ Antoni Casas Ros, Enigma,
p. 232
(Oui : Villa-Matas
est un personnage, dans Enigma. et même si c'est à Joaquim,
authentique personnage si j'ose dire, qu'il s'adresse, Casas Ros
aussi en est un, au fond.) (Oui, je viens seulement de lire Enigma, qui est paru en 2009. Le temps n'existe pas. Si ?)
C'est une vraie question,
la propriété intellectuelle, en littérature. Nous (nous qui
écrivons) y sommes viscéralement attachés, au point de souhaiter
la mort de qui nierait la nôtre. Et pourtant la littérature est
aussi un organisme vivant, où les individualités – qui aiment à
s'appeler elles-mêmes écrivains – écrivais-je l'autre jour –
sont moins évidentes qu'on ne veut bien le dire. L'auteur est-il
complètement l'auteur de ce qui paraît sous son nom ? Le
passant qui ne jette pas un œil à la vitrine de la librairie
n'est-il pas en partie responsable de ce qui s'y vend ?
(Précaution d'usage :
Je ne pense jamais vraiment ce que je dis. Je le dis pour le penser.)
Ah, et aussi : du
même auteur qu'Enigma (j'adore cette expression « du
même auteur »), c'est l'Arpenteur des ténèbres, qui
paraît ces jours-ci, aux éditions du Castor Astral.
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