Il y a des gens qui sont
discrets et d'autres qui sont réservés et parfois les réservés,
comme ils ne posent pas beaucoup de questions, ne sont pas au courant
de ce que font les discrets, qui ne s'en vantent pas. Et parfois ça
donne lieu à de belles surprises, comme ce livre, le capital
sympathie des papillons, écrit par Nadia Porcar et publié aux
éditions Isabelle Sauvage. (Les éditions Isabelle Sauvage, c'est
bien !) C'est un récit qui est en même temps un portrait,
celui d'une petite fille tantôt appelée « je », tantôt
appelée « l'oiseau ». Un portrait composé de tout
petits tableaux disposés en palindrome, peut-être même qu'on peut
les relire à l'envers après les avoir lus à l'endroit, ce sera
forcément un peu différent, ce sera forcément un peu différent
parce qu'on aura déjà senti la chose horrible qui est racontée,
non, qui est simplement dite, au milieu, mais si discrètement, si
discrètement que moi je ne veux pas vous en dire plus, sinon que
c'est un livre qui fait aimer l'oiseau et l'Est parisien des années
soixante-dix, et qui doucement vous émeut.
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