Ecrivaine, le mot, ça
passe pas. J'aime pas. Et en fait, si je creuse un peu la question,
je me rends compte que c'est parce que écrivain, j'aime pas non
plus. (Du coup je remercie qu'on ait attiré mon attention
là-dessus.) Ils sont cons, ces mots. Ils disent un être (entendez
l'infinitif du verbe être), alors qu'écrire c'est un faire. On se
fiche pas mal de qui il y a derrière (on devrait). Revendiquer un
tel statut, c'est déjà vouloir sa statue. Gloriole. Poudre aux yeux
pour compenser l'impossibilité d'en vivre – financièrement
parlant, car on peut très bien vivre de quelque chose qui ne
rapporte rien. Ou dans quelque chose qui ne rapporte rien, ne
chipotons pas. Bref. Un instant je rêve qu'on le dise, tous, des
gens qui ont leur nom sur des livres publiés : non, arrêtons
les conneries, on n'est pas « écrivains ».
Il n'y a pourtant pas de honte à "ça"... C'est bien à quelques écrivains (femmes et hommes) que je dois à peu près tout... et puis comme l'a dit Queneau :"C'est en écrivant que l'on devient écriveron", non ?
RépondreSupprimerVive les écriverons alors !
Supprimer