Il imprimait
à son volant
les gestes lents
d’un homme las
montait
le bras
pour un virage
tirait
à droite
dans un soupir
et marmonnait
entre ses dents :
« demain
je n’y reviendrai pas
CREVEZ BORDEL
(et puis tout bas)
sauf la Josée
qui n’a rien dit ».
Et il reniflait
dans son coude
frottant son nez
dans la pliure
tandis que la lune
basse et lourde
foutait le feu
à un tronc d’arbre.
Anna de Sandre, Un régal d’herbes mouillées, Les Carnets du Dessert de Lune, 2012, p. 47-48.
Commentaires
Ah! J'aime bien ces lacets-là!
Commentaire n°1
posté par
Anonyme
le 06/07/2012 à 21h53
N'est-ce pas ?
Réponse de
PhA
le 07/07/2012 à 11h49
Vous ne saviez plus comment "emmerder Loïs", n'est-ce pas ? Je suis très touchée, merci.
Commentaire n°2
posté par
Anna de Sandre
le 06/07/2012 à 22h37
Voilà : j'emmerde Loïs et je touche Anna.
Réponse de
PhA
le 07/07/2012 à 11h51
Très bon recueil en effet !
Commentaire n°3
posté par
Dominique Boudou
le 06/07/2012 à 22h48
Je trouve aussi. Et bel éditeur.
Réponse de
PhA
le 07/07/2012 à 11h52
Merci Dominique, tu es chou :)
Commentaire n°4
posté par
Anna de Sandre
le 07/07/2012 à 17h54