Oui,
il existe une différence entre Nicolas Sarkozy et moi : c’est
l’ambition. Contrairement à la plupart des chefs
d’état*, je n’ai jamais renoncé à la littérature. J’ai bien connu
une petite période de dépression, vers l’âge de quatre ou cinq ans, où
j’étais prêt à me contenter de la première présidence des
Etats-Unis d’Europe (sic), mais ça n’a pas duré : je me suis bien
vite rendu compte que ce mouchoir de poche n’était pas à l’échelle de
mon rhume des foins.
* Voir ce Portrait de Mitterrand en écrivain manqué, qui me révèle
en creux ma vraie nature.
Je préfère donc, Philippe, que tu persévères dans ton immense ambition qui, au moins, fait et fera moins de dégâts que celle du petit modèle en balsa effrité auquel tu te réfères bien imprudemment.