mercredi 8 septembre 2010

Les prix littéraires, franchement...

 
Après la rentrée, dans la série « littéraire franchement… », moue dubitative et sourcils au plafond, aujourd’hui : les prix littéraires ! Car déjà tombent les premières sélections. Celle du Goncourt, par exemple, dont la disparate est belle comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d’une machine à coudre et d’un parapluie ; avec un peu de chance ils couronneront peut-être un beau livre, ça reste possible et d’ailleurs ça arrive. J’ai l’air de me moquer (parce qu’au fond, malgré l’argent qu’il y a derrière, toutes ces affaires-là, ce n’est pas très sérieux ; il faut le dire : c’est un jeu) mais en fait je comprends très bien qu’ils ne puissent pas faire mieux. Se mettre d’accord à plusieurs (à plusieurs ! quand c’est déjà si difficile de se mettre d’accord tout seul) ; se mettre d’accord à plusieurs, disais-je, c’est la meilleure manière d’arriver à un consensus, et à un livre consensuel. Une sorte d’esthétique de la moyenne, quoi. C’est d’ailleurs déjà sur ce principe que fonctionnent tant bien que mal la plupart des grosses maisons d’édition – normal que les gros prix soient faits pour elles. Un jury de prix littéraire, ça a toutes les chances d’être aussi mou qu’un comité de lecture. Rien ne vaut, c’est ma foi, les engagements singuliers. Et pourtant. Et pourtant, chaque année je m’étonne de la sélection du Wepler. Pas tellement le prix lui-même, qui ne concerne qu’un seul livre, mais la sélection entière. Chaque année, je m’étonne de la ressemblance entre cette sélection et mes envies de lecteur. Pourtant, cette année encore, je ne fais pas partie du jury (ni de la sélection, au fait ; mince alors !).

 

Commentaires

Une sélection où figure Jacques Abeille, voilà qui va faire plaisir au Tenancier des Feuilles d'Automne !
Commentaire n°1 posté par Moons le 08/09/2010 à 16h43
Oui (ce qui m'étonne, c'est qu'il me semble que c'est une réédition - mais après tout, vive l'inactualité !) La suite est belle aussi : l'Alferi est formidable, le Bassmann me conquiert d'avance, j'ai confiance aussi dans le Beinstingel... Je m'arrête avant de réciter tout l'alphabet !
Réponse de PhA le 08/09/2010 à 19h14
Eric Faye est en liste, itou...
Commentaire n°2 posté par Pascale le 08/09/2010 à 19h37
Forcément, j'ai fait un billet dessus. (J'ai sûrement un mouchard collé à la paroi interne de l'occiput, là où j'ai une drôle de bosse.)
Réponse de PhA le 08/09/2010 à 19h45
Oui, arrêtez ! Vous me donnez le tournis ! Oh, et puis non : continuez.
Commentaire n°3 posté par Moons le 08/09/2010 à 21h50
Encore une valse ? Est-ce bien raisonnable ?
Réponse de PhA le 08/09/2010 à 21h58
Vous avez du goût!
Commentaire n°4 posté par Zoë le 08/09/2010 à 22h32
Un brin d'acidité parfois, mais jamais d'amertume.
Réponse de PhA le 09/09/2010 à 08h57
En novembre 2004, François Bon avait reçu le prix Wepler pour son livre "Daewoo".
La récompense lui avait été remise - j'étais présent à la soirée - par le Président de La Poste lui-même, Jean-Paul Bailly, toujours aux commandes de l'entreprise qu'il dirige avec souplesse de l'échine vers la privatisation (délai d'acheminement : J + 1).
Commentaire n°5 posté par Dominique Hasselmann le 09/09/2010 à 08h48
Le fait est. N'empêche, ce prix reste étonnamment fiable, d'année en année.
Réponse de PhA le 09/09/2010 à 09h00
Monsieur Le Comte est entre des mains inconséquentes (qui gigotent tout le temps), terminaisons humaines d'une lectrice pintade qui glousse sans cesse. Car Monsieur Le Comte est drôle, extrêmement. Qu'on se le dise !
Commentaire n°6 posté par Pascale le 09/09/2010 à 13h05
Monsieur Le Comte ! Voulez-vous bien cesser vos chatouilles !
Réponse de PhA le 09/09/2010 à 13h54

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire