Il enleva son chapeau et sa chevelure se répandit comme si elle
était vivante, comme dans une abondance tropicale, en partie liée
en tresses, en partie dans sa sauvagerie originelle. Sa tête était
puissante, mais la masse de la chevelure était si grande qu’elle
semblait appartenir à une tête encore bien plus puissante, la tête
sous elle semblait petite. Mais en cela la vision n’avait rien de
ridicule, elle était surtout effrayante, c’était comme si cette
chevelure surhumaine exhibait et des désirs surhumains et les forces
pour les réaliser.
C’est un fragment des
Derniers cahiers de Kafka, publiés par les éditions Nous en
2017 et traduits par Robert Kahn.
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