samedi 7 septembre 2019

et des désirs surhumains et les forces pour les réaliser


Il enleva son chapeau et sa chevelure se répandit comme si elle était vivante, comme dans une abondance tropicale, en partie liée en tresses, en partie dans sa sauvagerie originelle. Sa tête était puissante, mais la masse de la chevelure était si grande qu’elle semblait appartenir à une tête encore bien plus puissante, la tête sous elle semblait petite. Mais en cela la vision n’avait rien de ridicule, elle était surtout effrayante, c’était comme si cette chevelure surhumaine exhibait et des désirs surhumains et les forces pour les réaliser.

C’est un fragment des Derniers cahiers de Kafka, publiés par les éditions Nous en 2017 et traduits par Robert Kahn.



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