Un
jour, il faudra quand même que je lise Philippe Sollers. Je sais très
bien pourquoi je ne l’ai jamais lu :
pendant longtemps (disons jusqu’au début des années 90), je n’ai pas
lu de littérature contemporaine. Par la suite, pendant longtemps
(disons jusqu’au début des années 2000), je n’ai plus lu de
littérature du tout. Quand j’ai repris, comme on dit (quand
de nouveau j’ai pu lire, en fait), il y avait trop de bruit autour de
son nom, et j’ai du mal à bien lire dans le bruit. Ça me
déconcentre. N’empêche, il faudra que je le lise : je viens de me
rendre compte que nous n’avons pas que l’écriture et le prénom en
commun. En effet, comme moi, c’est un auteur universel. A
en croire la superbe couverture récemment offerte par les éditions
Elytis aux Lettres portugaises, Sollers lui-même a mis la main à ce texte resté longtemps anonyme, lis-je chez Pierre Jourde (à qui j’emprunte sans honte le sujet de ce billet). Je ne suis donc pas tout seul à avoir écrit tous les livres.
Ça me fait plaisir, la tâche était un peu lourde. Sauf que moi, je ne
choisis
pas : je suis l’auteur de vraiment tous les livres – même de ceux
que je n’ai pas lus. (C’est pour ça que, la plupart du temps, je ne fais pas le fier.) Même de ceux signés par
l’autre Philippe. Mais avec lui, je n’ai pas de souci à me faire : il a de belles plumes à ses ordres.
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