Ce chantier, grand chantier, est mis en œuvre – gros œuvre et grandes œuvres – par la société
Bouygues.
Le corps fond, s’y enfonce. Une barre de fer l’aide.
Si
un béton classique est constitué d’éléments de granulométrie
décroissante, en commençant par les granulats (NF
EN 12-620 – spécification pour les granulats destinés à être
incorporés dans les bétons), le spectre granulométrique se poursuit
avec la poudre de ciment puis, parfois, avec un matériau de
granulométrie encore plus fine, comme une fumée de silice (récupérée
au niveau des filtres électrostatiques dans l’industrie de l’acier).
L’obtention d’un spectre granulométrique continu et
étendu vers les faibles granulométries permet d’améliorer la
compacité donc les performances mécaniques. Un corps étranger nuit à
l’élasticité de la préparation. Une fois les chairs de celui-ci
décomposées, le vide constitué peut entraîner des fissures.
L’eau
a un double rôle d’hydratation de la poudre de ciment et de
facilitation de la mise en œuvre
(« ouvrabilité »). Le corps est ainsi artificiellement réhydraté
durant quelques jours. Les fines particules issues de la fumée de silice
pénètrent alors la chair qui sera solidifiée
sans décomposition néfaste à l’ouvrage. En l’absence d’adjuvant
plastifiant, la quantité d’eau est déterminée par la condition de mise
en œuvre. Un béton contient donc une part importante d’eau
libre, ce qui conduit à une utilisation non optimale de la poudre de
ciment. En ajoutant un plastifiant (appelé aussi « réducteur d’eau »),
la quantité d’eau utilisée décroît et les
performances mécaniques du matériau sont améliorées (cf. BHP : Béton
Hautes Performances). Il est conseillé de vider tout corps de ses
liquides principaux (urine, sang, bile…) avant la mise
en œuvre.
Julien d’Abrigeon,
Le Zaroff, LaureLi Léo Scheer, 2009, p. 72-73.
On est prié de ne pas imaginer le reste du livre à l’aune de ce seul extrait – où d’un autre également isolé –, ce
n’est pas comme ça marche avec Julien d’Abrigeon. Le plaisir du collectionneur passe par la variété, il ne
sera pas déçu.
On peut lire l’avis du Fric-Frac Club, du
Matricule des Anges ou de Libr-Critique, ou encore écouter l’auteur lui-même dans la pénombre. La couverture, signée par le Tampographe Sardon, valait la peine d’être ici reproduite – les tueurs en série ont besoin d’une bonne couverture.
Commentaires
Voilà qui bétonne l'estomac avant le repas dominical...
Commentaire n°1
posté par
Lafarge
le 16/05/2010 à 14h44
« Nous avons retrouvé l’homme abattu d’une balle la nuit dernière,
calciné à quelques kilomètres. Rien ne vous obligeait à faire cela. Vous
avez même laissée la douille. Sans doute l’arme
aura disparu. Je ne vous cerne pas. Le corps fut ligoté à des
morceaux de bois.
Des traces de pneus reviennent pas à pas, le véhicule semblait
lourd, lesté à l’arrière, camionnette classique mais ce poids, ce poids
que vous traîniez, peut-être était-ce déjà, tous ces
morceaux de bois… »
Le Zaroff, p.61.
Réponse de
PhA
le 16/05/2010 à 18h00
Ah Monsieur le Conte, le bois... Vous savez me prendre par les
sentiments... Il est vrai que le bois fait passer le béton. Et ce n'est
pas là parole de médicastre.
Commentaire n°2
posté par
lafarge
le 16/05/2010 à 18h23
C'est ma faute : je fais goûter la choucroute sans les saucisses. Satané Milou !
Réponse de
PhA
le 16/05/2010 à 18h38