Avoir une mère malade
Mais ils ne fréquentaient pas beaucoup de monde, en dehors de la famille O Ting You. C’était pénible surtout pour son père. C’était à cause du « petit mal » dont souffrait sa femme. On disait aussi ses « étourdissements ».
Quand elle a été plus grande, elle a su que sa mère était atteinte d’une forme d’épilepsie.
Une fois, ils étaient invités, elle était avec son père, sa mère n’arrivait pas. Il lui a dit d’attendre, il est allé voir ce qu’elle faisait. Il est revenu sans elle, il a dit qu’elle n’était pas bien, qu’elle ne venait pas.
Il consulte Wikipédia sur le petit mal. Il y a un article, ça correspond bien, dans l’ensemble. C’est une maladie qui a touché sa grand-mère dès l’enfance, et qui a perduré à l’âge adulte. Mais contrairement à ce que dit l’article, elle n’a pas évolué vers le haut mal. Au contraire, les « étourdissements » de sa grand-mère ont eu tendance à s’espacer. Un jour elle a dit à sa fille qu’elle n’en avait plus. Elle se souvenait très bien du dernier. Elle avait quatre-vingt-deux ans. Cette maladie lui avait gâché sa vie depuis l’enfance et, à l’âge de quatre-vingt-deux ans, sa grand-mère s’en était trouvée guérie.
Cette dernière crise, à quatre-vingt-deux ans, c’était en 1970, lors du cyclone Dorothée. L’émotion sans doute l’avait provoquée. Il y a eu bien d’autres cyclones depuis, mais ils sont restés sans effet.
En août 1970, tandis que Dorothée faisait rage sur la Martinique et que sa grand-mère faisait sa dernière crise d’épilepsie, il y était. Mais il dormait du sommeil de sept ans.

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