Avec Jules Vipaldo, les mots parlent presque tout seuls. Que ce soit dans On ne badine pas avec ou La DeuXième Année d’AriThmétrique / d’Aride MéTRIQUE qui paraît chez Tinbad ou Pour qui sonne le Douglas paru à peine plus tôt au Dernier Télégramme, ce sont eux qui décident de ce qui s’y dit – ou plutôt ne décident pas : souvent plusieurs versions, homophoniques ou presque les unes avec les autres, coexistent. L’auteur y est moins auteur qu’acteur – il y suffit comme vous le voyez d’en basculer l’u ; surtout dans Pour qui sonne le douglas ? où « Jules Vipaldo » est plutôt personnage, atteint comme il le dit lui-même du syndrome d’Idéfix : il ne supporte pas de voir abattre un arbre. Car il y a une vraie déclaration d’amour dans celui-là, quasi dendrophilique nous suggère l’homonymie assumée du sapin en titre avec l’un des sex-symbols masculins les plus fameux du cinéma hollywoodien de l’entre-deux-guerres, mais c’est aussi un amour engagé : d’aucuns ne voient dans le bois (notamment celui du douglas) qu’une source de revenus. Si pour Jules Vipaldo « l’heure est propice (and love) à faire le clown (du spectacle) » (On ne badine pas avec, p. 69), ses mots sont propices à la variation des interprétations.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire