vendredi 26 janvier 2024

On ne badine pas avec le douglas

Avec Jules Vipaldo, les mots parlent presque tout seuls. Que ce soit dans On ne badine pas avec ou La DeuXième Année d’AriThmétrique / d’Aride MéTRIQUE qui paraît chez Tinbad ou Pour qui sonne le Douglas paru à peine plus tôt au Dernier Télégramme, ce sont eux qui décident de ce qui s’y dit – ou plutôt ne décident pas : souvent plusieurs versions, homophoniques ou presque les unes avec les autres, coexistent. L’auteur y est moins auteur qu’acteur – il y suffit comme vous le voyez d’en basculer l’u ; surtout dans Pour qui sonne le douglas ? où « Jules Vipaldo » est plutôt personnage, atteint comme il le dit lui-même du syndrome d’Idéfix : il ne supporte pas de voir abattre un arbre. Car il y a une vraie déclaration d’amour dans celui-là, quasi dendrophilique nous suggère l’homonymie assumée du sapin en titre avec l’un des sex-symbols masculins les plus fameux du cinéma hollywoodien de l’entre-deux-guerres, mais c’est aussi un amour engagé : d’aucuns ne voient dans le bois (notamment celui du douglas) qu’une source de revenus. Si pour Jules Vipaldo « l’heure est propice (and love) à faire le clown (du spectacle) » (On ne badine pas avec, p. 69), ses mots sont propices à la variation des interprétations.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire