Demain paraît Avec mon stylo. Demain paraît Sans son stylo. À moins que ce ne soit l’inverse. Dans tous les cas, c’est aux éditions DO. Et c’est un diptyque, présenté tête-bêche, afin qu’il n’y ait pas un texte qui suive ou un texte qui précède : c’est la lecture qui décidera.
Il n’y a donc pas de quatrième de couverture, mais il n’y a pas non plus le nom de l’auteur, ni sur la couverture, ni à l’intérieur. On va sûrement me demander pourquoi, puisque, au moins sur un plan juridique, j’en suis bien l’auteur, et que je ne prends pas la peine de m’en cacher. Les raisons principales de cette omission, je ne les dirai pas : le livre les dira très bien sans moi, je crois. D’ailleurs je crois qu’il y a plein de raisons de ne pas mettre le nom de l’auteur sur une couverture. De nombreux livres gagneraient à paraître sans nom d’auteur. Tous, peut-être. L’auteur, c’est rien du tout. Je crois très peu à son autorité. Le livre est souvent au moins autant l’auteur de son auteur que son auteur n’est l’auteur du livre. Relisez ça. Et, en tant que lecteur – je suis aussi lecteur –, il me semble que le nom de l’auteur, très souvent, pollue ma lecture.
Je n’aime pas tellement les développements sociologiques, aussi vais-je essayer de m’en abstenir, mais il me semble aussi que notre époque aurait tout à gagner dans l’effacement du nom, l’effacement de la personne, au profit de l’œuvre, artistique ou non, au profit des idées.
Comment ça, je « nage contre le sens du courant » ?
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