Le sujet n’est pas le sujet.
Il y a le sujet apparent et le sujet réel.
(Il y a peut-être même le terme complétif du sujet.)
Se poser la question du sujet en aval, plutôt qu’en amont.
Mais surtout : méfions-nous des sujets.
Depuis que Sarkozy est au pouvoir (mais déjà avant), il y a de plus en plus de mauvais sujets. Certains mauvais sujets sont
tellement nombreux qu’ils n’en font qu’un : les Roms sont un mauvais sujet.
Un mauvais sujet est un sujet tiré un peu au hasard pour en remplacer un autre.
Aux examens, aux concours, il y a toujours des sujets de remplacement, au cas où il arriverait malheur au premier sujet. Il est
rare qu’ils soient meilleurs que le premier sujet.
Sarkozy, par exemple, est un sujet de remplacement pour remplacer le sujet qui me tient à cœur. Comme sujet de remplacement, il
n’est pas très bon. Il ressemble à un sujet de Sarkozy : on n’y croit pas. Tout le monde sait bien que mon sujet, c’est Monsieur Le Comte.
Sarkozy est en effet un faux "bon sujet" : trop facile, trop rutilant, coruscant, anguille plutôt que perche (à ne pas saisir).
Surtout, il croit, comme à l'époque de la royauté, que les Français sont ses sujets (donc des objets).
Le vrai sujet d'un livre de fiction : le président de la République actuel est un clone, un avatar de l'homme réel, une marionnette à la Berlusconi -- il n'y a pas de "modérateurs" sur ce blog ? --, un pantin à moitié désarticulé ; chaque année de son quinquennat, qu'il faut souhaiter unique, est un chapitre d'une histoire de fou qu'un malade raconterait à ses compagnons d'hôpital psychiatrique.
Voilà un sujet à creuser.
C'était quoi, le sujet, déjà ?
Ah, oui : Monsieur Le Comte