dimanche 24 août 2025

Vagues de Woolf

Toujours en juillet, ou peut-être déjà en août, j’ai lu les Vagues de Virginia Woolf, sans doute ma plus belle lecture de l’été (bien conscient qu’une lecture en dit autant sur le lecteur que sur le livre) :


Seule, je me tiendrai debout au milieu de la pelouse vide, et je me dirai : « Tiens, un vol de corbeaux… quelqu’un passe avec un sac… voici le jardinier avec sa brouette… »Je prendrai la file à la suite des visiteurs ; je respirerai une odeur de sueur mêlée à un relent de parfum, plus horrible encore, et je me sentirai suspendue à côté de mes voisins, pareille aux bêtes mortes qui pendent côte à côte aux crocs du bouchers.


Virginia Woolf, Les Vagues, p. 160 (traduction de Marguerite Yourcenar)



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