jeudi 21 août 2025

Je te couronne roi et pape de toi-même.

L’été est la saison dont je profite pour combler les nombreuses béances de ma culture littéraire traditionnelle. Quelques minuscules billets donc là-dessus, qui ne sauraient apporter quoi que ce soit sur les œuvres lues, mais peut-être, qui sait, apporter autre chose, pour relancer ces Hublots. J’ai commencé avec la Divine Comédie. C’est peu dire que les rivalités politiques florentines du quatorzième siècle me sont peu familières. N’empêche, l’ambition totale qui habite l’auteur me fascine. On croise le monde entier ; la sphère publique, la sphère privée ; la Bible, les personnages de l’Histoire et ceux des histoires, latines, grecques ou même celtes ; la langue elle-même est inventée. C’est un voyage où Dante devient au lecteur le guide que Virgile est pour lui. Une émotion particulière au moment où ce dernier, à la fin du Chant Vingt-Septième du Purgatoire, annonce à Dante :


« Et de moi n’attends plus de signe ni d’avis :

Ton jugement est libre, droit et sain ;

De ne faire à ton gré ce serait une faute :


Je te couronne roi et pape de toi-même. »


Je l’ai pris pour moi.



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