Puis j’ai lu l’Intrus, de Faulkner. Je ne suis pas très familier de Faulkner : je n’avais lu que le Bruit et la fureur, As I lay dying (en me reportant souvent à mon édition française parce qu’en version originale c’était costaud pour moi), Sanctuaire et Requiem pour une nonne. Sur une intrigue somme toute entre western et polar, l’auteur bien sûr fait tout autre chose (et quand je dis « autre chose », bien sûr je ne dis rien, mais je ne dis aussi pas non plus à proprement un roman anti-raciste – qu’il est aussi). Un seul point de vue interne cette fois, celui du gamin Charles qui, allié à la vieille Miss Habersham, empêchera que les choses se passent comme elles se passent souvent – il est des circonstances, nous dit l’auteur en filigrane, où l’on ne peut compter que sur les femmes ou sur les enfants : les hommes sont trop respectueux de ce qui se fait et ne se fait pas. Écrit du seul point de vue du jeune Charles, donc, et là, parfois, j’ai eu l’impression l’auteur plaçait parfois dans sa conscience des considérations qui étaient plutôt celles d’un adulte fait, comme si le livre avait été écrit un peu dans la hâte. Mais bon, je l’ai aimé, notamment son humour.
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