Allez,
ce n'est pas encore aujourd'hui que je vous parlerai de mon prochain
roman, celui qui sort en février. Je préfère encore une fois
fouiller dans ma corbeille.
Je n’ai plus les
cheveux roses : ils sont blancs. Je n’ai plus la chemise
blanche que je n’ai jamais décrite et que je portais depuis mon
entrée dans l’âge adulte, à la page 16, avec mon chandail rouge
négligemment jeté sur mes épaules. A la place je porte une
salopette de plombier, comme mon fils Orlando. Et j’ai maigri,
aussi ; mais ça n’est pas très grave puisque j’étais bien
enveloppé.
Je suis quand même
allé à la fête chez Kiwa. Il y avait là Paulette Vadelle née
Milosevic, la fille d’Aminata et de Vadim. Elle était devenue
vieille, elle aussi. Je me suis demandé si ses parents étaient
encore vivants. Si ça se trouve Aminata était morte et les
gestionnaires de ce monde avaient négligé de m’en avertir. Il
faut dire qu’il y a tellement de morts quand le temps passe vite,
ça fait beaucoup de travail, ce n’est pas étonnant qu’ils
soient un peu dépassés.
A
l’intérieur de la maison, j’ai aperçu un autre moi-même. Il
était vieux aussi. Mais il n’avait pas de salopette.
Donc ce livre qui ne verra jamais le jour, on a quand même la chance de pouvoir le lire, par bribes, morceaux, débris, miettes, pièces détachées, pages froissées, déchirées,... mais quand même il est là. Et ça tient, ça nous tient... On en oublierait presque celui qui va sortir en février !... Et puis autre chose, qui n'a peut-être pas grand chose à voir (quoi que...) cela me conforte dans l'idée que je me fais de la littérature et qu'il vaut mieux être Philippe Annocque que Guillaume Musso !
RépondreSupprimerTiens, pour la peine, je poste la suite immédiate de ce passage-ci.
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