Je suis donc un enfant tout de
même extrêmement inquiétant aux yeux de Didier da Silva qui vient de lire Vie des hauts plateaux, et bien content de l’être parce que j’ai beau rire aux
éclats dans ce livre c’est bien aussi de rappeler pourquoi. (Et c’est bien
aussi de ne pas tout de suite révéler carrément comment je ris puisqu’il
y a un comment et d’en simplement semer les indices.) Ça me rappelle que
Didier avait dans un billet déjà ancien souligné à juste titre l’inquiétude qui
présidait à la fantaisie de Monsieur Le Comte au pied de la lettre qui
est sans doute mon autre livre le plus loufoque même si très différemment. Et du
coup je me rends compte que la diète scripturale (« tant sont
volontairement limités l’éventail des actions possibles et les ressources du
style » écrit Didier) est sans doute en partie une réaction à l’exubérance
stylistique de Monsieur Le Comte. Parce qu’en fait j’écris toujours plus
ou moins par réaction à ce qui a déjà été écrit. Tout seul je n’y aurais pas
pensé parce que je pense à autre chose. Lu par autrui je me comprends mieux.
Eh oui, "lu par autrui, je me comprends mieux"... Existent aussi ces étonnements: "C'est donc ainsi qu'on me lit? C'est ce qui ressort de ce que j'écris? On me prête des explications, des raisons, des buts, des intentions. Vais-je les rendre, que vais-je en faire?". Critique, avis, idée, opinion. J'écris quand le vent se lève, donnant à ma plume des allures de nuage (d'orage?).
RépondreSupprimerLes beaux retours de lecture aident à mettre des mots sur du sens qui sans ça resterait trop implicite, au point que l'auteur lui-même finirait par se perdre de vue.
SupprimerEt Didier da ne lit que des auteurs extraordinaires voire géniaux!
RépondreSupprimerJe suis bien d'accord mais je n'ai pas le droit de le dire.
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