Je ne peux pas faire une série sur les classiques qui ont marqué ma jeunesse sans faire une part à ceux que j’ai fréquentés au théâtre. L’année d’après le spectacle monté par Danielle Auby que j’ai déjà évoqué ici et là, et malgré le départ de notre chère professeure partie poursuivre sa propre aventure, nous étions en terminale et nous avons décidé de monter une version moins parodique que délirante et baroque du Cid. J’incarnais un Don Diègue au maquillage outrageusement plâtreux, en toge et la tête couronnée de lauriers qui n’étaient pas que métaphoriques. Évidemment je connais encore le texte par cœur et cela ne me facilite pas vraiment les choses pour le redire aujourd’hui : aux outrances assumées d’autrefois se superposent celles d’autres interprétations que j’ai pu voir. Ce texte est trop connu par tout le monde pour être bien lu. Bref, essayer de retrouver une certaine authenticité – d’autant plus que Corneille n’est pas du tout ma spécialité – est une petite gageure. Mais après tout, maintenant, j’ai enfin l’âge du rôle.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire