Après avoir retrouvé Jacqueline, tu es parti à la recherche de Guy Bourk qui, lui, n’avait pas déménagé. Il a été très joyeux de te retrouver ainsi que son petit frère John. Il n’y avait qu’eux à la maison ce jour-là. Peu après ton arrivée, on a sonné à la porte ; John est allé ouvrir tandis que tu continuais à bavarder avec Guy. Tu as compris que c’était Olga, leur sœur. John lui a dit : « Devine qui est là ! » Sans te voir, rien qu’en entendant ta voix, sans t’avoir vu durant plusieurs années, elle s’est écriée : « C’est Michel ! » Elle a paru dans l’encadrement de la porte, et ce fut l’éblouissement. La petite fille, plus jeune que Jacqueline, que tu avais connue jadis, était devenue une somptueuse jeune fille aux cheveux noirs et au sourire éclatant. Elle s’est jetée dans tes bras, toute joyeuse. Autrefois tu ne faisais pas beaucoup attention à elle, mais tu as compris qu’elle, si. Quel contraste avec Jacqueline ! Tu es tombé amoureux d’Olga, et vous avez commencé à flirter pendant quelques mois. Par lâcheté, tu n’es pas retourné voir Jacqueline, et tu t’en es toujours voulu. Tu en as d’ailleurs été puni, car si tu trouvais Jacqueline trop triste pour toi ; toi tu l’étais trop pour Olga, qui n’avait pas, comme toi, connu la misère, la faim et l’exode. Les Bourk avaient beaucoup d’amis qui tenaient beaucoup de place dans leur vie de jeunes, et Olga finissait par préférer leur compagnie à la tienne. Il en était de même de Guy et de John, et un beau jour, tu as fini par te retrouver seul avec les parents, certes très charmants avec toi. Alors tu as fini par ne plus revenir. Ils n’avaient pas ton adresse et tu ne sais pas s’ils t’auraient recherché dans le cas contraire.
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