J’ai mal découpé mon passage, samedi dernier. J’aurais dû l’arrêter à ce qui suit.
Edmond (son père, mon grand-père), en 1914, avait vingt ans. (Il est né en 1894.) Il est parti comme soldat. Il est devenu le plus jeune sergent de son régiment. Il était devenu lieutenant au front, lorsqu’il a été fait prisonnier, en 1916. A son retour, il a dû aller faire valider son grade à Coëtquidan.
Louis (son frère aîné) n’a quasiment jamais fait l’amour avec sa femme. Elle n’aimait pas ça. Il était aussi plutôt attardé.
Je ne sais pas bien pourquoi que ces propos se suivent. J’ai noté samedi dernier ce que je sais de Louis. Le spectre d’une tare familiale, reproductible sous des formes variées de génération en génération, qui n’entacherait qu’un membre de la famille, était assez vivace. Dans une famille bourgeoise, elle s’accompagnait nécessairement d’un déclassement social. On n’allait pas chercher beaucoup plus loin : c’était comme ça.
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