Je le dis comme je le pense : La somme de ce que nous sommes, d’Olivier Domerg, publié chez LansKine (et récompensé par le Grand SGDL de Poésie), est vraiment un très beau livre. Géopoésie de l’enfance – ou l’enfance comme géopoésie. Comme je ne suis pas critique littéraire – peut-être le pourrais-je, mais non – je me me contenterai de dire qu’il est en trois parties – « le jardin », « le ruisseau », « l’île » – et d’en recopier les incipit ; ça parle tout seul.
« Le jardin, ce que nous appelons le jardin,
est en fait un pan de colline, la meilleure part du versant, que déflore l’oblique rude d’un escalier en dur, au bas duquel prend naissance un étroit chemin, bientôt pentu, distribuant de haut en bas et de bas en haut les différents degrés, niveaux, plantations, expériences. »
« les escaliers de pierre à pierre dévalés, comme on dit « quatre à quatre »
première restanque, tout de suite à droite, la plus ingrate. Tentative de groseilliers sous la muraille.
*
la cave aménagée en repaire. Le côté hétéroclite des objets accumulés.
au bas des marches, le sentier bifurque, puis descend au fond du jardin. »
« il se souvient très bien de l’île. Son escarpement têtu ; sa chape de galets bruns ; ses continuelles éclaboussures de sel qui la rende si lasse. Si nubile.
Le chenal est peu profond. Par certains endroits, il faut s’aider des mains pour permettre à l’embarcation de progresser sans risque. »
Allez-y. Aidez-vous des mains.
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