Monsieur Witz avait tellement insisté que Messerschmied avait accepté de revenir chez Brunnen pour la signature du contrat. Monsieur Witz ne le reçut pas dans son bureau habituel du sixième étage mais dans un autre, plus petit, à l’étage en-dessous. Messerschmied ne voyait pas vraiment en quoi cela changeait quelque chose mais, aux yeux de Monsieur Witz, tout se passerait bien dans ce petit bureau du cinquième étage. Ils y seraient tranquilles pour signer le contrat. Toutes ces précautions, toutes ces explications paraissaient tout de même un peu étranges à Messerschmied, et même plutôt suspectes. Cette invitation avait l’air presque l’air d’un guet-apens, ne pouvait-il s’empêcher de penser. Il essayait toutefois de se raisonner : ça n’avait pas de sens, pourquoi lui dresser un guet-apens ? D’ailleurs Monsieur Witz, avec sa silhouette frêle et ses cheveux blonds rebelles avait l’air sincèrement innocent. Messerschmied se penchait pour relire une dernière fois les termes du contrat lorsque le lustre se décrocha, manquant de l’assommer. Et ce n’était pas un guet-apens, peut-être ?
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