dimanche 7 novembre 2021

Autopromotion alphabétique 10 : Par temps clair

C’était à prévoir : je me suis lassé de ce feuilleton auto-promotionnel. L’alphabet sans doute ne m’a pas suffi ; d’ailleurs il me manque trop de lettres. Et (puisque c’est à P qu’on arrive déjà) ce serait donc encore Par temps clair qui en ferait les frais ? Alors non. J’ai déjà raconté, dans un autre feuilleton plus personnel, comment ce roman a failli être mon deuxième aux éditions du Seuil et ne l’a pas été (pour mémoire on peut cliquer ici), puis comment il a fini par paraître quasi sans éditeur chez Melville (et l’on peut cliquer là). C’est certainement et fatalement le moins lu de tous mes livres, pourtant en l’écrivant je le jugeais supérieur à Une affaire de regard, et je le pense encore. Le protagoniste, Paul Bonfils, un quadragénaire qui jusque-là a toujours vécu dans l’illusion de sa propre réussite aussi bien sociale que sentimentale, est pris d’un doute, lors d’une semaine de vacance imprévue. Un message de fin de partie de jeu vidéo sur l’écran d’un ordinateur, « Tu es mort », est le germe d’un monologue intérieur à la deuxième personne, une accusation discrète envahissante comme un cancer de la pensée. Inspiré par ses lectures sur la théorie de l’évolution (il y a une épigraphe de Steven Jay Gould qui est aussi, en soi, un vrai conseil de lecture), Paul en vient à se demander s’il est encore celui qu’il a cru être.



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