mercredi 25 novembre 2009

ne pas regarder les mots droits

17 –––––––––––––––––––
 
je ne parle plus pour personne – je ne parle plus de rien – l’opération
consiste en me laisser enfoncer dans tout ce qui s’est écrit – épaule –
je me fixe une épaule dans l’angle – ne pas regarder les mots droits –
le substrat de la vie devenant liquide – le mot ne tient plus il est percé –
il est placé juste devant la fenêtre – une cible idéale pour terminer le travail –
je lui dis cible idéale un murmure un marmonnement – puis l’immobilité –
je ramasse des cordes je défais des nœuds je laisse des pièges je n’en finis pas
 
Rémi Froger, lignes de dérivations, éditions de l’Attente, 2009.
 
N’ayant guère le temps de faire un long billet (la saison est chargée) je suis bien content de pouvoir vous renvoyer chez Sébastien Smirou, qui parlait justement de ces lignes – qui me parlent. 


Commentaires

Ah mince!
Je voulais vous dire, cher Philippe : où trouver le repos de nos jours... (Ça - je vais vous apprendre un peu le métier -, ce sont les billets paresseux, ça pardonne rarement. Paresseux n'est pas le mot exact. Je voulais dire : Soit, vous débutez...Soit, je ne sais plus...) Oh mon Dieu!!!....

P.S. : Je me souviens encore du feu de la gifle : "Mollo la bouteille!"

Commentaire n°1 posté par Depluloin le 27/11/2009 à 01h28
Souvent j'aime bien aussi laisser la parole.
Réponse de PhA le 27/11/2009 à 09h06

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire