dimanche 16 novembre 2008

Hublots en Haute Mer

Hier, j’ai écouté Cécile Wajsbrot. C’était aux Ulis, à la Médiathèque François Mitterrand, devant une salle bien remplie comme on souhaiterait en voir souvent, qu’elle répondait aux questions de Pascale Arguedas.
Le phrasé, d’abord ; et, moins que des hésitations : des petits temps qui marquent la recherche du mot juste, le désir de répondre vraiment à la question posée.
Concernant ses livres, l’auteur avoue, très simplement, qu’à ses yeux il y en a trop, que certains peut-être… (Sans opinion, personnellement : je n’en ai lu qu’un – Conversations avec le maître – qui à mes yeux mérite, beaucoup. Mais bien sûr, j’apprécie ce jugement, et plus encore le ton avec lequel c’est dit.) Insiste sur la forme, plus travaillée que dans les premiers livres, ça semble important pour elle aussi – une forme au service du sens, aurais-je envie de préciser, me rappelant de discrets effets de polyphonie, de va-et-vient d’un temps à l’autre, de la présence à l’absence, et aussi cette adresse de la narratrice à un destinataire longtemps innommé, celui qui la somme de parler, faisant une langue de celle qui fut d’abord oreille ; tout cela forcément résonne dans la mienne – mais je ne dois pas oublier que ce livre-là ne fait plus l’actualité, détrôné aujourd’hui par L’Ile aux Musées (à Berlin) (où, paraît-il, elle fait parler les statues !), qui poursuit avec la sculpture un cycle intitulé Haute mer, sur la création artistique, initié avec les Conversations avec le maître (c’était la musique) ; allez, l’écrivain quant à elle ne dérogera pas à la traditionnelle dédicace ; hop, dans mon sac.
 
On peut consulter sur remue.net le dossier concernant Cécile Wajsbrot, ainsi que les chroniques de son séjour à Berlin, et écouter sur France-Culture son entretien avec Alain Veinstein.


Commentaires

N'aurais-je qu'une semaine de retard d'après les cases bleues à tribord ? La mise à l'eau fut-elle arrosée ? Moët & Chandon ou Taittinger ?

Il me semble qu'en mûrissant j'approche les bons rendez-vous par surprise, toujours, et c'est délicieux. Ces "Hublots" en sont une belle, bon vent à eux.
Merci Philippe pour... tout! et plus encore, mais tu le sais déjà, je ne vais point insister et prendre le risque de te faire rosir caché derrière ta barbe de pirate et ta voix de ténor - si chère à mes oreilles, hier . Tu t’es bien gardé de m’annoncer cette belle initiative littéraire, maritime, que sais-je...

A très bientôt, j'espère.
Une quidamette de passage
Commentaire n°1 posté par Pascale le 16/11/2008 à 17h48
Ma voix de ténor ? Je me croyais baryton (ou corne de brume, peut-être...)
C'est moi qui te remercie pour hier, et pour tes voeux.
Commentaire n°2 posté par PhA le 16/11/2008 à 20h19
Les larsens (médiatiques) en littérature contemporaine entraînent en effet une "mauvaise visibilité" - j'apprécie cette image décalée et vraie de ta vision hublotique -, des talents. Donc, lire ici que quelqu'un entend, enfin, une voix que j'aime et écoute depuis plus d’une décennie, c'est un cadeau.
Commentaire n°3 posté par Pascale le 16/11/2008 à 20h58
Ah !... merci, ça donne envie de découvir... Pascale, un jour, je viendrai aussi, promis !
Commentaire n°4 posté par Anne-Sophie le 19/11/2008 à 15h38
Vous ne le regretterez pas, Anne-Sophie.
Commentaire n°5 posté par PhA le 19/11/2008 à 16h38
Venenez venez, braves gens! Oyez oyez, je vous attends !
Commentaire n°6 posté par Pascale le 21/11/2008 à 10h56
 

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