J’ai aussi lu cet été le très intrigant roman du jeune romancier Kostis Maloùtas (né à Athènes en 1984), Une fois (et peut-être une autre), traduit du grec par Nicolas Pallier et publié il y a déjà quelques années (en 2019) aux excellentes éditions DO. Le sujet en est éminemment borgésien : un auteur allemand, Wim Wertmayer, et un auteur uruguayen, Joaquín Chiellini, tous deux sans grande notoriété, ont écrit, chacun dans sa propre langue et s’être concerté ni d’ailleurs se connaître, le même roman : Une fois (et peut-être une autre). Comme pour preuve, voici que, dans la première partie du roman de Kostis Maloùtas Une fois (et peut-être une autre), on nous raconte – je dis bien « raconte » – le roman de Wim Wertmayer – et donc aussi celui de Joaquín Chiellini – , c’est-à-dire à dire en le résumant dans les détails, si vous voyez ce que je veux dire, suffisamment pour que le lecteur ait le temps de suivre vraiment les pérégrinations de son héros, juste appelé « le Sec », dans un environnement suffisamment anonymé pour qu’on n’y reconnaisse ni l’Allemagne ni l’Uruguay, non plus que la Grèce ou encore, pourquoi pas, l’Irlande, tout en ayant presque oublié que ce héros, le Sec, n’est pas celui du roman de Kostis Maloùtas, lequel en a plusieurs, qui seront non seulement les deux auteurs des deux romans jumeaux, mais aussi leurs éditeurs respectifs, sans oublier les premiers chroniqueurs desdits romans, lesquels ont eux-mêmes… mais il vaut mieux que je n’en dise pas plus, vous comprendrez pourquoi en lisant vous-même. Je vous dirai juste encore qu’Une fois (et peut-être une autre) est une sorte de vis littéraire sans fin, et que si vous êtes vraiment curieux je vous conseille vivement de cliquer sur ce lien-ci.
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